Aujourd’hui inaccessible, notamment dû aux travaux entourant l’échangeur Turcot, Le TA Wall était un « lieu mythique » pour les graffiteurs montréalais, « une véritable galerie d’art à ciel ouvert. »

D’après de la documentation fournie par le Café-Graffiti :

« TA Wall se prononce avec l’accent anglophone en détachant le “T” du “A” : T-A-Wall. Cette expression signifie “Team Autobot Wall” (mur du groupe Autobot), en référence au personnage principal du dessin animé Transformers. Cette série mettait en scène des robots pouvant adopter une posture humaine ou se transformer en objet. […] »

Seaz est le premier à avoir laissé sa trace sur ce qu’il a nommé avec Stack et Maink le “TA Wall”, en 1995. « Il avait l’avantage d’être long mur beaucoup d’espace pour peindre, raconte-t-il. C’est un endroit plutôt tranquille. La chance de se faire prendre par la police était assez faible, même si c’est arrivé souvent. Il a aussi l’avantage d’être accessible, parce que c’est près du métro Lionel-Groulx. [Plus précisément, il s’agit d’un mur de soutènement se trouvant sous l’autoroute Ville‐Marie]. » Le lendemain de sa découverte, il y est retourné avec 4 autres graffiteurs qui se le sont approprié en le peignant d’un bout à l’autre. « J’aurais jamais cru en le nommant ainsi il y a 12 ans que ça allait durer aussi longtemps. »

En 1995, une dizaine de graffiteurs venaient au moins une fois par mois. En quelques années, le TA Wall est devenu un endroit aussi populaire que les 2 ou 3 autres les plus fréquentés à cette époque. Alors que le graffiti commençait à émerger à Montréal, ce mur a favorisé le regroupement des artistes de la canette. « Au début, les graffeurs ne se connaissaient pas, mais à force de se croiser là, ils ont formé un crew, explique Kaséko, un des premiers artistes du mur. Le TA Wall est un des endroits qui a permis à beaucoup de graffeurs de se rencontrer. »

« Y’a du monde de partout sur la planète qui vient ici, explique Fluke. […] Le TA Wall, c’est la place. Tous les graffeurs à Montréal le connaissent. Mais, plus que ça, beaucoup d’étudiants en photographie et en art viennent y observer les graffs.”1 »

 

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BIBLIOGRAPHIE

1 Charles Messier, « Le TA Wall : Galerie d’art sous l’autoroute Ville-Marie », Café-Graffiti, 2007, https://raymondviger.wordpress.com/2007/06/01/ta-wall-graffiti-autoroute-ville-marie-redpath-sugar-jenkins/.


 

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1. Archives du Café-Graffiti, gracieuseté.

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