« C’est le seul banc où il y a eu des habitations. Il y en a encore d’ailleurs. Ce surnom n’est plus beaucoup utilisé, c’est d’une autre génération1. »
« Le Banc de Carleton […] fut autrefois le centre-ville de Carleton. On y comptait alors plusieurs bâtiments associés à des professions telles que forgeron, cordonnier, tanneur, pêcheur, tonnelier, capitaine et marchand2. » Au coeur du développement économique de la région durant le XIXe siècle, figurativement, ce banc avec ses demeures renvoie à l’idée de l’implantation et de l’enracinement.
Aujourd’hui, il mène toujours vers le quai et la marina, des lieux fourmillants tout au long de la période estivale. Les citoyens et les touristes vont et viennent au quai pour toutes sortes d’activités : pêcher le maquereau en fin d’après-midi, jaser après souper, faire un tour de machine afin de voir ce qui s’y passe. Certains vont jusqu’à stationner leur voiture tête-bêche pour discuter, fenêtres baissées. « […] Une citoyenne croit qu’il est la “pulsation” de la communauté. Le quai est un des lieux publics d’importance à Carleton. Il symbolise à la fois une ouverture sur le monde –par ses activités marchandes et de navigation–, et l’origine de l’établissement carletonnais puisque le banc des maisons constitue le premier centre d’activités de la ville3. »
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CARTE DÉTAILLÉE
BIBLIOGRAPHIE & NOTES
1 Propos d’un participant anonyme.
2 L’Écomusée Tracadièche, « Une histoire aux couleurs de la mer : regard sur le passé de Carleton-sur-Mer », Carleton-sur-Mer, consulté le 16 septembre 2017, https://www.carletonsurmer.com/?id=36&titre=Notre_histoire&em=.
3 Annie Frappier, Carleton, lorsque le lieu devient lien avec l’autre… Ou l’intégration par l’agir (mémoire, maîtrise en anthropologie, Université Laval, 2007), 108, www.theses.ulaval.ca/2007/24832/24832.pdf.
Autre source consultée : Michel Landry et Laval Lavoie, Histoire de Carleton: Tracadièche, 1766-1996 (Saint-Laurent : Septentrion, 1997).
IMAGES
1. Marie-Claude De Souza, 2015.
2. Collection Musée de la Gaspésie. NAC : 99.28.395. Thomas Pye, Canadian scenery Gaspé, gravure, vers 1866. Tel que cité sur le site internet du musée : « Selon Pye, la maison et les bâtiments en face de cette île appartiennent à Joseph N. Verge, agent des terres de la Couronne pour le district de Gaspé. L’édifice à droite est l’école, et ceux derrière sont la résidence et les locaux d’affaires de John Meagher, ex-député du comté de Bonaventure. »