Cette roche semble mythique à entendre les histoires circulant à son propos, toutes plus folles les unes que les autres. Au fil des ans, certains auraient conversé avec elle, d’autres auraient eu des révélations… Voici l’histoire la plus ancienne retracée, attestant les « pouvoirs » de ce monolithe :
« Alonzo Céleste travaillait comme contremaître au syndicat forestier de Saint-Louis dans les années 1980. De mémoire, c’est lui qui plaçait les équipes pour bûcher. Le chemin1 venait d’être tracé et, un midi, il a décidé de pique-niquer près de cette fameuse roche.
[…] Il était seul pour dîner. Un moment donné, il a commencé à entendre des sons. Intrigué, il croyait que la radio de sa camionnette était allumée. Il s’est levé, il s’est rendu à sa camionnette et… la radio était éteinte. Il est retourné où il s’était installé et, de nouveau, des voix se faisaient entendre. Lorsqu’il a réalisé que la roche émettait le bruit, il n’en revenait pas! Imagées comme sont les histoires des Gaspésiens, il a nommé cet endroit : la roche Qui-Parle.
Personnellement, j’ai apporté un éclat de cette roche et j’ai fait une demande d’analyse. Résultat : roche volcanique avec du fer. Après quelques recherches, j’ai trouvé que le fer pouvait attirer les ondes radio et émettre des sons2. »
Avec le temps, certains auraient tourné les propriétés de cette roche à leur avantage, pour arriver à syntoniser la radio, par exemple, à une époque où les communications étaient plus difficiles dans les bois.
De nos jours, le chemin pour s’y rendre ne serait plus aisément praticable. « La dernière fois que j’y suis allé, c’était en 2007, je crois. L’automne dernier, j’ai tenté de m’y rendre, mais le chemin était rempli de broussailles3. »
DÉCOUVRIR > tous les lieux-dits de cette ville
NOTES
1 L’emplacement sur la carte est approximatif.
2 Dave Williamson (ancien résident de St-Louis-de-Gonzague), échange de courriels, propos recueillis par l’artiste, mai 2017.
3 Ibid.
IMAGES
1. Archives de Raoul Parent. Photographie de son père Léopold Parent dit Polo.
2. Archives de Dave Williamson.
3. Ibid.