Saint-Omer,
incluant l’ancien village Saint-Louis-de-Gonzague et ses environs ainsi qu’une partie du territoire non organisé
Veuillez noter que seulement certains lieux-dits comprennent un complément audio.
Pour le descriptif complet de tous les lieux-dits affichés à la halte routière de Saint-Omer.
Banc des Groseilles
1 min. 18 sec. Banc de sable, aujourd’hui presque disparu, jadis couvert d’arbustes où les enfants allaient cueillir des groseilles. Tous les ans, la rive change à cause des marées.
Entrevue réalisée auprès de Donald Falardeau, septembre 2017.
Chemin du Treize-Cents
1 min. 10 sec. Les bûcherons qui travaillaient sur cet ancien chemin forestier recevaient 13 cents du billot, « coupé, ébranché. »
Entrevue réalisée auprès de Maurice Johnson, septembre 2017.
Chez Pit-Là-Bas
1 min. 21 sec. Pierre Hippolyte Landry dit Pit-à-Pierre-à-Hippolyte figure parmi les premiers occupants de « Saint-Louis », ancien village, situé dans l’arrière-pays et affecté par le Plan de relocalisation du Bureau d’aménagement de l’Est du Québec (BAEQ). Ce dernier a fermé plusieurs villages ruraux au début des années 1970. L’arrière-grand-père de la dame interviewée a progressivement exploré le territoire pour finalement s’établir à « Saint-Louis ».
2 min. 07 sec. Suivant un déménagement, le surnom Chez Pit-Là-Bas devient une manière de désigner l’emplacement que son ancêtre avait occupé à son arrivée.
Entrevues réalisées auprès de Nicole Thériault, 24 mai 2017.
Crossing des B’lettes
1 min. 15 sec. Une coutume acadienne consiste à attribuer des sobriquets aux familles pour les discerner les unes des autres, vu la récurrence des patronymes souches. C’est le cas des Arsenault de Saint-Omer dans l’exemple ci-dessus, qui se faisaient surnommer les « b’lettes ». Selon la tradition, les surnoms apparaissent en fonction des lieux habités, de la personnalité, des attributs physiques, du métier ou des événements marquant l’histoire de la famille ciblée. Ces derniers résidaient à proximité d’une crossing [intersection, passage à niveau] où il est déjà arrivé un accident grave, car l’aménagement n’avait rien avoir avec le viaduc que l’on retrouve aujourd’hui.
Entrevue réalisée auprès de Donald Falardeau, septembre 2017.
L’Érable
1 min. 23 sec. Il a marqué l’imaginaire des résidents de « Saint-Louis », ancien village haut perché sur la montagne, parce qu’il y avait un seul arbre le long du chemin. Il faut dire que ce secteur était largement agricole à une époque, donc dégagé, laissant le champ libre à la stature de l’érable. Servant de repère, certains l’ont décrit comme « leur géant au milieu de la route ». Aujourd’hui, la forêt a repris ses droits et l’érable a été coupé, non sans créer une commotion.
Entrevue réalisée auprès de Nicole Thériault, 24 mai 2017. * Quand Mme Thériault fait référence « au 3, au 4, au 5, au 6… », elle désigne les rangs situés dans les hauteurs, loin derrière la route principale.
00 min. 35 sec.
Entrevue réalisée auprès de Donald Falardeau, septembre 2017.
La Pavure
1 min. 17 sec. C’est une zone inondable qu’on a consolidée de différentes manières à travers le temps. À une époque, ce fut fait en corvée avec des billots de bois et de la slab [dosse]. Plus tard, elle est devenue partie intégrante de la route 132 que l’on connaît aujourd’hui.
Entrevue réalisée auprès de Donald Falardeau, septembre 2017.
La Trappe-à-Ours
1 min. 29 sec. Plusieurs anciens résidents de « Saint-Louis » ou de Saint-Omer ont entendu l’expression. Ils arrivent à situer la Trappe-à-Ours approximativement, à quelques variantes près. Si exploit de chasse il y eut, la légende s’est éteinte avec la génération précédente, car personne ne semble en connaître davantage. Ici, M. Falardeau nous raconte comme était trappé l’ours dans ce temps-là.
Entrevue réalisée auprès de Donald Falardeau, septembre 2017.
Les Trussels
1 min. 42 sec. Les Trussels [ponts à tréteaux] sont situés dans une section abrupte des Vieilles Côtes, une ancienne route montant vers « Saint-Louis ». Le chemin était très incliné à cet endroit et il a été renforcé avec des structures de bois. Étant donné qu’il s’agissait d’un secteur risqué du parcours, ils sont devenus un point de repère, notamment chez les camionneurs forestiers, mais aussi dans les yeux des enfants qui les observaient.
Entrevue réalisée auprès de Nicole Thériault, 24 mai 2017.
Margouille à Garnouilles
00 min. 30 sec. Tous les recoins du Plan-Vautrin, secteur de l’arrière-pays colonisé après la Grande Crise, semblent avoir leur surnom et leur « petite histoire ». Bien que ces lots sont aujourd’hui inhabités, plusieurs anciens résidents gardent bien vivante leur mémoire. Au premier abord, il peut sembler banal de s’intéresser à une mare à grenouilles, mais la Commission de toponymie du Québec, à travers un ouvrage intitulé Parlers et paysages du Québec, s’est penchée sur « la richesse sous-estimée de certains toponymes et spécifiquement celle des génériques* locaux. » Dans le cas présent, le générique serait « margouille », car il identifie de manière générale la nature de l’entité géographique désignée, alors que le spécifique* serait « Garnouilles ». Par exemple, dans le Québec francophone, « on retrouve pas moins de 70 génériques différents pour désigner [les milieux humides] », comme baignage, cédrière, grenouillère, margouillère, plée, pleurie, savane, trou et vasière.
Entrevue réalisée auprès de Donald Falardeau, septembre 2017.
Trou à Toune
01 min. 05 sec. Toune est le surnom de Pierre LeBlanc (1843-1912). Il est né à Carleton, mais a déménagé à Mission Saint-Louis, pour suivre sa famille. « Cet homme a marqué l’histoire par son désir de créer une source d’approvisionnement en eau potable pour tous qu’on a baptisée “le trou à Toune” ». Le nom a traversé le temps. Ici, une dame nous raconte que, des années après le décès de ce monsieur LeBlanc, son père est devenu le « gardien du trou à Toune ».
Entrevue réalisée auprès de Nicole Thériault, 24 mai 2017.