Aussi entendu : Coulée à Mary / Coulée à Mary-McKay1 / Golé à Mary.

 

Mary-Ann Gallagher 1853-19462 avait marié un Blanchard (ou un Leblanc ?), surnommé « White », sa famille étant anglophone et celle de son mari francophone.

Femme veuve, elle « avait pris en élève ses deux petits enfants». Sa petite-fille, Dolorès Bujold, raconte les souvenirs associés à sa grand-mère (ou arrière-grand-mère) dans un récit autobiographique intitulé La trame de mes jours :

« Grand-mère maîtrisait l’art de se débrouiller avec ce qu’elle avait […]. [Après un incendie qui rasa sa maison, elle] décida de conserver la grange et […] l’étable située à l’arrière […] et d’utiliser la partie avant, qui servait de remise, en fermant complètement le mur [et] en [y] installant une porte. Ainsi, cette pièce deviendrait “sa maison”, elle n’aurait pas à sortir pour s’occuper de la vache et de quelques poules. La porte arrière de l’étable servirait alors à mener paître la vache et permettrait aux poules de sortir en toute liberté.

La pièce avait subi quelques modifications. Au mur une étagère garnie de rideaux, comme les fenêtres, servirait au rangement de la vaisselle, un poêle chauffait la pièce, une table, quelques chaises et une berceuse furent ajoutées, un petit lit installé le long du mur donnant sur la “grange”. Le fenil au-dessus de l’étable fut converti en espace d’entreposage et de rangement. C’est dans cette petite maison au sol en terre battue, où quelquefois la porte menant à la grange, entrebâillée accidentellement, permettait aux poules de nous faire des visites inattendues; c’est dans cette maison que j’appris mes premiers rudiments de bienséance4. »

Pour les gens du village et des rangs autour, comme elle avait un mode de vie austère, on la percevait parfois « comme une sorcière », mais avec le recul, on comprend tout le courage et l’inventivité de cette femme.

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AUDIO

Entrevue réalisée auprès de Pauline Ferlatte et Jacques Bourdages, 17 mai 2023.

Ils témoignent de leur admiration pour la force de caractère de cette dame vivant seule avec ses deux petits-enfants « [à] l’époque où il n’y avait pas d’électricité, pas d’eau courante dans les maisons. […] Marcher 50 km à traîner deux enfants, elle était capable de faire ça ! »

Sa descendance.

 

Entrevue réalisée auprès d’Argée Garant, 4 mai 2022.

« C’était comme une sorcière pour nous autres là, [les jeunes]. »


 

NOTES

1 Il semblerait que certains la connaissaient sous le nom de jeune fille de sa mère, McKay, et son père aurait été un Gallagher.

2 Dolorès Bujold, La trame de mes jours, récit autobiographique publié par l’auteure.

3 Pauline Ferlatte et Jacques Bourdages, entrevue, propos recueillis par l’artiste, 17 mai 2023.

4 Dolorès Bujold, op. cit.


 

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À venir.

Je cherche l’autorisation d’un membre de la famille pour diffuser un magnifique portrait d’elle qu’on m’a transmis. Vous pouvez me contacter à info@topoesie.com.

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