Un « beu », en allusion à la traction animale, expression utilisée par transposition pour nommer un engin mécanique : « un wagon-bulldozer1 », alimenté à la vapeur, machinerie impressionnante pour le début du 20e siècle, servant à déplacer de larges quantités de billots. On parle d’une capacité de transporter des charges de 15 000 à 20 000 pieds de bois2. « Ils faisaient ça à journée longue3 ».
Un « chemin », parce que : « Ça virait pas ben ben. Ça pouvait juste aller par en avant pis par en arrière. Il n’y avait aucune possibilité de faire des manœuvres-là4 ».
Le gérant de la compagnie Tracadie Lumber pour Caplan s’appelait J. Wing. « Ça venait de loin pour travailler sur le “beu à Wing”, c’était à la fine pointe de la technologie à l’époque5 ». Grâce à lui, on menait le bois du moulin de Saint-Alphonse jusqu’au chemin de fer plus efficacement.
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AUDIO
Entrevue réalisée auprès de Jean-Marc Poirier, 5 mai 2022.
« Les gars chargeaient des wagons de pitounes. Y’avaient pas de “clam”, ils chargeaient ça au crochet. »
À propos du commerce de dormants pour la construction du chemin de fer.
Entrevue réalisée auprès de Kathy Brière, 19 avril 2023.
Au début du 20e siècle, les gens voulaient venir travailler à Caplan, car l’entreprise d’exploitation forestière Tracadie Lumber détenait un engin qui facilitait grandement le travail.
Le « beu » fonctionnait à vapeur.
« Tout le monde voulait travailler pour le bœuf à Wing ».
« On a eu deux gares […]. Avant, il y en avait une […] à la Rivière puis quand ils l’ont déménagée […], ils ont transféré le village “au Village” »
NOTES
1 Jean-Marc Poirier, propos recueillis par l’artiste, 5 mai 2022.
2 Ville de Caplan, éd., Centenaire de Caplan 1875-1975, p. 231.
3 Jean-Marc Poirier, op cit.
4 Atelier de groupe avec le comité historique de Caplan, propos recueillis par l’artiste, mars 2020.
5 Kathy Brière, entrevue, propos recueillis par l’artiste, 19 avril 2023.
IMAGES
1. Archives de la Municipalité de Caplan.
2. Marie-Claude De Souza. Le chemin de l’époque « était un peu plus à l’ouest que la route actuelle pour se rendre à Saint-Alphonse. » « Le bœuf transport[ait] le bois coupé au quatorzième rang, scié au moulin du huitième et acheminé à la gare de Caplan. » (Source : Livre du centenaire de Caplan, p. 231).
3. Marie-Claude De Souza.








